"BRIXTA", histoire d'un aveu - Mathilde Antón

Danse Flamenco, jeudi 15 décembre à 20h30

"brixta / brixtom"brixta / brixtom - terme gaulois dérivant de l'Indo-Européen *bhrgh-tu- "formule magique, incantation" -

Europe, XVIème et XVIIème siècles, la Renaissance. Des siècles d’obscurantisme médiéval laissent place à l’avènement de la science et de la rationalité. Partout, des hommes s’activent à ériger les préceptes d’une nouvelle ère qui marque le début des Temps Modernes, sous le signe de la diffusion des savoirs, des débats d’idées, du développement du sens critique.

Europe, Suisse, Neuchâtel, 1568. Claudia Brunyé avoue avoir utilisé contre rémunération un philtre magique pour aider une femme à tuer son mari, et avoir des relations sexuelles avec le diable. Bûcher.

Europe, France, Bazuel, 1601. Aldegonde de Rue, 70 ans, est accusée d'avoir tué des animaux. La marque du diable est trouvé sur son corps, elle se confesse et avoue avoir eu des relations charnelles avec le Malin en personne. Strangulation.

Europe, France, Paris, 1604. Jeanne Patard avoue sous la torture avoir participé à des sabbats avec des voisins. Exécutée.

La liste est longue, et serait incomplète, car il reste à ce jour impossible de chiffrer combien de femmes ont péri dans les coulisses de la Renaissance, entre 50 000 à 100 000 selon les historiens.
Suspicion, dénonciation, accusation, torture, procès expéditif. Aveu. Exécution. Un terrible schéma semble se répéter et emporte avec lui des générations de femmes ‘’sorcières’’. Mais qu’entend-on exactement par sorcière ? Superstition, rites maléfiques, intuitions, savoirs, indépendance, différence de mœurs… et aussi règlements de comptes. L’accusation semble faire fi des nuances et dévore tout par les flammes sur son passage, éradiquant ainsi les figures de l’altérité dans les coulisses d’un Humanisme naissant. Et un seul terme résonne : chasse aux sorcières, chasse aux sorcières, chasse aux sorcières. Dans "BRIXTA – histoire d’un aveu", Mathilde Anton convoque sur scène ces femmes oubliées par l’Histoire. Alors laissons le corps (ou peut-être, la sorcière) danser, parler, se souvenir, se raconter.

Chorégraphie et interprétation : Mathilde Antón
Composition musicale : Yannick Corre " Chani "
Multi-instrumentiste - percussions : Alex Carrasco

Renseignement

Tarifs : 8/10 €
Billetterie :
Espace des Augustins
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