RENÉ DROUIN, UN GALERISTE HORS DES SENTIERS BATTUS

René Drouin (1905-1979) fut un grand galeriste dont le mérite n'a pas été suffisamment reconnu.

Une personnalité à part - n'assistant souvent pas à ses propres vernissages-, un "spectateur des arts" aussi important qu' Aimé Maeght, Louis Carré, Denise René, Myriam Prévost (la galerie de France), Pierre Loeb... Fraîchement arrivés à Paris après la Guerre, Michel Ragon, saute-ruisseau et critique d'art, et Pierre Soulages, jeune peintre de Rodez,  se souvinrent longtemps de leurs visites dans la grande galerie auprès de l'hôtel Ritz, beaux quartiers pour des peintres d'avant-garde. C'était une découverte, unique à Paris. A l'étage, les expositions de prestige et au sous-sol le Foyer de l'art brut, initié par Jean Dubuffet et cornaqué, en principe, par Michel Tapié de Céleyran. La galerie Drouin est le premier lieu où l'art psychopathologique est mis en valeur.

Cette communication porte sur l'histoire de René Drouin, sur l'histoire d'une galerie à nulle autre pareille, sur les peintres et sculpteurs après 1945. Bon nombre des artistes de Drouin font maintenant les beaux jours des musées.

Benoît Decron, le conférencier, est conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée Soulages, Rodez - EPCC. Il a fait, en 2001, une exposition sur René Drouin au musée de l'Abbaye Sainte Croix des Sables d'Olonne.